Et maintenant, concentrons-nous sur la Coupe du président pour viser la 25e place (sur 32).
Oui, il fallait s’y attendre : l’Espagne n’était pas prenable, avant-hier. Champions d’Europe en titre, deux fois champions du monde et possédant l’une des écoles handballistiques les plus célèbres de la planète, les Ibériques avaient, devant la Tunisie, une flatteuse réputation à défendre, un orgueil national à protéger et, par voie de conséquence, une mission à accomplir : battre et abattre l’adversaire, n’importe quel adversaire. Et, quand les taureaux de Séville voient rouge et foncent tel un TGV, plus personne ne les arrête. En tout cas, pas une équipe tunisienne fortement rajeunie et handicapée par un mental fragile. De surcroît, il nous a été donné de voir, à l’occasion, que les nôtres portaient encore les séquelles du nul très frustrant concédé, 48 heures plus tôt, face au Brésil. Certes, ils ont montré beaucoup d’envie, énormément de courage et de détermination. Ils ont même donné des frissons au camp adverse, en égalisant à trois reprises. Insuffisant pour surprendre une Espagne des grands jours .
Darmoul comme d’habitude
Un malheur n’arrive jamais seul, notre défense a été ,comme à l’accoutumée, le talon d’Achille du sept national. En effet, les «boulevards» qui s’y ouvraient dans l’axe central, ont, cette fois, débordé jusqu’aux flancs droit et gauche ,permettant aux Espagnols de marquer de toutes les positions, et souvent à leur guise. En attaque, la note n’est pas non plus gaie ,puisqu’à l’exception de Ghassen Toumi et de l’inévitable Mohamed Amine Darmoul (de nouveau meilleur joueur et buteur tunisien du match ),aucun apport réellement efficace n’est venu des autres joueurs. C’est que Mosbah Sanai était effacé, Youssef Maâref brouillon, Anwar Ben Abdallah mal inspiré et Issam Rzig en méforme totale. Idem pour les deux gardiens de but qui n’ont pas donné le plus aux moments difficiles de la rencontre. Et quand tout ne marche pas dans un match, on se rabat irrémédiablement sur le banc des remplaçants, avec l’espoir de voir se produire un miracle. Que nenni, car ni Mohamed Soussi ni Skander Zaïed, pourtant deux frappeurs de la vieille garde, ne furent à la hauteur de leur réputation. Et d’ailleurs, c’est tout à notre honneur d’avoir évité un waterloo dans les dix ultimes minutes de la partie. Ce n’est, finalement, que justice pour une poignée de jeunes tout feu tout flamme et, faut-il le souligner, qui sont à leur premier championnat du monde.
La Coupe du président pour se racheter
A présent que le sept national a fait ses adieux au Mondial, il va participer au Caire à la traditionnelle Coupe du président de l’IHF, épreuve réservée aux équipes éliminées au premier tour. Selon le tirage au sort de cette compétition, la Tunisie ouvrira, ce samedi, contre le Congo, avant d’affronter l’Angola. Objectif : la 25e place. Et surtout, pas de quoi s’alarmer, s’agissant d’un Mondial à 32 équipes (24 pour l’ancienne formule ). L’occasion sera donc propice pour se racheter et, surtout, booster la préparation en vue du tournoi du TQO qualificatif aux Jeux olympiques Tokyo 2021, qui se déroulera au mois de mars prochain à Montpellier .